Pas de conciliation obligatoire pour les consommateurs…
Et pour les assurés Cavimac ?
De plus en plus souvent, en cas de litige, les banques, assurances, les vendeurs, etc. obligent à passer par un service de médiation avant d’aller en justice. Or « les clauses qui imposent de recourir à une conciliation, une médiation ou un arbitrage avant tout recours judiciaire sont des clauses abusives ». C'est ce que vient de rappeler la Cour de cassation dans l'arrêt rendu par la troisième chambre civile le 19 janvier 2022 ».
Cela pourrait aussi concerner les services médiations imposées par l'Église, par exemple d'abord passer par le SAM ou les tribunaux ecclésiastiques pour régler les litiges des assurés en matière de retraite... Cela pourrait aussi s’appliquer aux démarches que la Cavimac, par le biais de son service juridique et de la Commission de recours amiable (CRA) réclame aux assurés en leur demandant de fournir des attestations de vie religieuse et autres justificatifs au motif affiché d’éviter d’engager une action au tribunal. Elle parle même à ce sujet de conciliation… Alors même qu’il s’agit de réparation d’erreurs commises par la Caisse, bien connues d’elle et pour lesquelles elle a engagé sa responsabilité. Sachant en outre que dans le cas où l’assuré fournit les justificatifs demandés, il devra attendre des mois pour connaitre la décision de la CRA. Décision qui devra au préalable être validée par la Direction de la Sécurité Sociale avant de lui être communiquée.
Dans l ‘arrêt cité il est mentionné « Cette clause est interdite par le Code de la consommation. »
est ce la même chose que pour les droits à la retraite ?
Question légitime, pour laquelle la présente réponse restera en retrait : un arrêt de Cassation est toujours lié à la demande qui a pu être faite. Celle-ci étant liée à l’application d’un article du code de la Consommation, il faudrait un autre arrêt pour la même déduction. Cependant la Cassation porte sur une clause de contrat, or les droits et obligations que se répartissent les contractants sont soumis aux impératifs d’ordre public : on peut donc vraiment en déduire que la décision serait la même pour les autres contrats.