Ehpad rime-t-il désormais avec grand âge ?

C'est une des questions que soulève une jeune journaliste et autrice Hélène Bourelle dans un article publié sur slate.fr intitulé: « Pourquoi plaçons-nous nos aînés dans des Ehpad ? »
« Si en Occident, les personnes âgées considérées comme dépendantes sont souvent placées en maison de retraite, ce choix de faire rimer grand âge avec Ehpad en dit long sur notre rapport à la vieillesse et à la mort », écrit-elle. Et la journaliste d'analyser, à la lumière de l'histoire, pourquoi il existe des maisons de retraite et quelle vision de la vieillesse véhiculent-elles ? ».

A propos du grand âge et de la situation de nos aînés, on a appris récemment que la doyenne de l’humanité est désormais une religieuse, Fille de la Charité. Âgée de 118 ans, Soeur André, née Lucile Randon le 11 février 1904, succède à la Japonaise Kane Tanaka et ses 119 ans, décédée le 19 avril dernier, Résidente dans un EHPAD à Toulon, elle bénéficie du patrimoine accumulé par sa congrégation en faveur des religieuses âgées.

Une situation décrite sur le site de la Congrégation :

« La Maison de retraite EHPAD sainte Catherine Labouré, de construction récente s’enracine dans un passé riche de 170 années. Les lieux abritèrent tour à tour : orphelinat, école ménagère, puis, foyer de personnes âgées. Le 8 avril 1997 personnes âgées et sœurs aînées s’installent dans la nouvelle Résidence Catherine Labouré. L’EHPAD est gérée par l’Association Santé et Bien Être, porteuse de l’Esprit de Saint Vincent. […]C’est le lieu de notre vie communautaire et de notre mission. La Communauté se compose de 10 sœurs âgées de 84 à 115 ans, nous n’avons plus de « mission » à l’extérieur, mais notre mission est de porter dans la prière la vie du monde et de ce quartier populaire avec des personnes issues de l’immigration, de porter aussi la mission pastorale de la Paroisse et de « Jéricho siège de la Diaconie du Var » qui jouxte l’EHPAD et accueille pour la journée des S. D. F. . Notre souci : être attentives à la mission « intra-muros » et « extra-muros » pour la présenter et la confier à Dieu.

C’est aussi le lieu où chacune essaye de vivre au mieux sa condition de servantes, maintenant » servies », dans le respect, la reconnaissance, la patience l’humilité… Lieu où chacune essaye également de s’ouvrir à tous : résidents, personnels, pour les rencontrer en vérité, les voir, les écouter, les entendre, rendre quelques menus services… »,

Une description plutôt positive dans laquelle les lecteurs trouveront peut-être intéressant de décrypter les non-dits...

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