Réaction à propos du rapport de la CIASE

Ce que j’écris ici, c'est pour tous les membres de l’APRC

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Pour moi, il est très important que nous participions tous et toutes à la dénonciation de ces gestes abominables quel que soit le but principal de la structure à laquelle nous avons adhéré.

Dans mon futur livre, je donne pas mal d’exemples de maltraitances dans mon couvent, de la part de la supérieure et des curés (dont un évêque).

De fait, quelle que soit la culture, le pays, la langue, les femmes doivent se battre plus que les hommes pour se faire respecter ; dans l’Eglise on a toujours connu la domination du mâle ; dès la petite enfance on nous a inculqué le culte du prêtre, le respect de sa parole et de ses gestes, l’interdiction de juger ses actes.

Ma génération en a particulièrement souffert, car je suis basque et dans mon cher Pays Basque le prêtre était le guide suprême ; quand il était en même temps instituteur c’était pire. Quand j’en parle avec des jeunes, (aujourd’hui, tout a changé !) ils me disent : “Mais vous étiez tout à fait idiotes et naïves quand vous étiez jeunes !”... Le couvent a continué l’œuvre de la tribu ; elle l’a facilitée !

Hier j’étais place du Capitole avec une association basque. A Bayonne, Ils viennent de publier mon premier livre en langue basque où je raconte ma vie, sans ménagement ; il paraîtra en 2022 en français.

Je ne suis pas amère ; j’aime la vie. J’ai eu la grande chance de côtoyer des cultures différentes : les montagnards du Laos, Les Mapuches, les Latino-américains d’Argentine ; j’ai dû apprendre plusieurs langues.

J’ai vécu avec des gens qui –malgré la pauvreté- avait un grand amour de la vie... Je leur dois mon bonheur. Quant à ce que j’ai vécu en Argentine, je l’ai consigné dans des livres. L’un d’eux aux Editions Karthala Paris : “Sur les pas des disparus d’Argentine” parle de mes compagnes de boulot là-bas : Cathy et Léonie.

À la prochaine. Cordialement, Gaby Etchebarne

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